Pour rejoindre le brame, je longe un ruisseau où une semaine auparavant j’ai entraperçu un petit oiseau au plumage bleu cobalt, un martin-pêcheur.
Je traverse un bois avec précaution afin d’éviter de marcher sur les feuilles mortes.
Puis à travers champs au milieu des vérâtres blancs et des chardons desséchés, je passe devant une ancienne ferme d’estive avant de retrouver un chemin forestier.
Ce dernier disparaît dans la forêt pour devenir un layon tracé par les cerfs (1).
Au son du brame, je continue ma voie. Un jeune cerf passe devant moi. En apercevant au loin un cerf suivi d’une harde de biches, je me cache derrière un épicéa.
* Le grand mâle s’approche d’un bon pas en humant l’air, puis à moins de cent mètres (2) il se tourne et fonce sur moi au triple galop.
À une dizaine de mètres, il freine des quatre pattes avant de fuir dans la direction opposée.
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* Six jours après, il trône au milieu de sa harde. À découvert je rampe vers eux, mais prudemment je reste à distance !
(Pour suivre chronologiquement ce moment : cliquez cette image)
(1) ...une coulée tracée par les cerfs.
(2) Après vérification dix jours plus tard, le cerf a parcouru une distance de quarante-cinq pas à travers bois en neuf secondes !
Ce fut le chant du cygne d'une époque révolue dont les moments les plus chauds sont évoqués ci-dessous :